Les semaines qui suivent la naissance
sont comme la traversée d’un désert.
Désert peuplé de monstres :
les sensations nouvelles qui
du dedans
montent à l’assaut du corps de l’enfant.
Après la chaleur du sein maternel,
après la folle étreinte qu’est la naissance,
la solitude glacée du berceau.
Et puis surgit un fauve,
la faim,
qui mord le bébé aux entrailles.
Ce qui affole le malheureux enfant
ce n’est pas la cruauté de la blessure.
C’est sa nouveauté.
Et cette mort du monde à l’entour
qui donne à l’ogre
des proportions immenses.
Comment calmer une telle angoisse ?
Nourrir l’enfant ?
Oui
Mais pas seulement de lait.
Il faut le prendre dans les bras.
Il faut le caresser, le bercer.
Et le masser.
Ce petit, il faut parler à sa peau
il fut parler à son dos
qui a soif et faim
autant que son ventre.
Dans les pays qui ont conservé
le sens profons des choses
les femmes savent encore tout cela.
Elles ont appris de leur mère,
elles enseigneront à leurs filles
cet art profond, simple
et très ancien
qui aide l’enfant à accepter le monde
et le fait sourire à la vie.
Du Mr qui a écrit les textes de "Shantala" sur le massage.
Merlin s’endort de mieux en mieux tout seul, "bercer beaucoup au début pour bercer moins ensuite", il se sait en sécurité ce ptit bonhomme alors j’aurais de plus en plus le temps d’écrire.
Mais en attendant, je n’ai aucun commentaire (n’est ce pas tata Karine, pourtant j’en ai raconté dans mon dernier message en me disant que ça te ferait de la lecture… 😉 )
Voilà, je vais continuer mes emplettes de couches lavables pendant que mon petit dort tout sur moi : une fois de plus, vive les echarpes de portage !!! Et je me suis lancée dans un nouveau noeud, un tout petit peu plus long mais on peut le préparer à l’avance et je trouve que Merlin est bien mieux tenu. Et qu’il peut voir tout autour de lui lorsqu’il arrive à rester éveillé, maintenant qu’il tient sa tete tout seul comme un grand !!!
Bref, encore que du bon… et du beau (oui oui, Merlin !!! d’ailleurs, n’hésitez pas à me le dire)
Bon printemps !