Pour ceux qui auraient envie de découvrir ma planque, je vais tout avouer ce soir et me vider un peu de ces pensées, hmmm, beaucoup moins positives que ce que je pensais en montant dans le train ; même si je suis d’excellente humeur et me sens giga en forme !
Certes, ici, les paysages sont magnifiques et je crois que si l’on m’avait prévenue, sans cachotteries, que c’était si perdu, je serais venue quand même, et sans cette envie d’en repartir…
L’auberge des Glières pourrait être aussi ce havre de paix, si la volonté du responsable de l’équipe abondait dans ce sens.
Seulement, lorsque les thèmes sont tous abordés de manière différente avec des employés au coeur gros comme ça, la confusion règne et personne ne sait plus bien où donner de la tête. Seulement, lorsque l’on me fait venir en urgence superurgence pour travailler et que l’auberge est fermée dès le lendemain pour deux jours, cela donne un peu l’impression de s’être fait avoir. Seulement, lorsque le peintre des lieux et époux (des tableaux signés Kaviiik, que je trouve magnifiques par ailleurs) est appelé à la rescousse pour donner des coups de pied dans le chien d’un employé, le thé à beau être bio et la musique indienne, ce ne sont pas de bonnes ondes qui inondent le lieux. Seulement, lorsque les langues se délient, les yeux rougissent et les larmes sont vite cachées, et moi, je rejoins mon papa qui dit que oui, la femme de chambre a les mêmes droits (et notamment celui au respect !!) que n’importe quel chef de tructruc…
Ma plume semblera peut-être acide à ceux qui ne se sont fait pas faits jeter de l’auberge pour que la direction puisse se reposer, ou à ceux à qui l’on n’a jamais caché une partie des conditions de travail. En attendant, le cuisinier ayant subitement démissioné alors qu’il pensait rester encore plusieurs saisons, les Glières sont en recherche d’un cuistot acceptant cette ambiance dévastatrice, où, pourtant, il semblerait que la plupart des employés ait ce petit quelque chose si spécial qui transforme des gens ordinaires, en personnes spéciales, dévouées, généreuse et sans parler de leur fierté du travail bien fait.
Je ne sais jusqu’à quand je resterai, mais c’est sûr que vous manquerez, ceux qui la font tourner malgré les bâtons, cette auberge.
Ps : et les crêpes, ce soir, c’était top !!!
ON RE Y VA !!! 